Une nouvelle loi sur le dialogue social vient d’être mise en place par ordonnances. Notre analyse conduit à noter que cette loi qui devait, selon les paroles du gouvernement, porter un équilibre entre flexibilité et sécurisation des parcours nous apparaît comme déséquilibrée dans le sens de la flexibilité.
Les échéances à venir sur la formation professionnelle et l’assurance chômage sont donc cruciales afin de rétablir l’équilibre.
Concernant le dialogue social en entreprise, de nombreux textes ont vu le jour dans une période récente. En 2013 la loi sur la sécurisation de l’emploi, en 2015 la loi de modernisation du dialogue social et de l’emploi dite « Rebsamen », en 2016 la loi El Khomry dénommée « Travail » et enfin les ordonnances relatives, je cite, « à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilités syndicales » de 2017.
Cette inflation législative est de nature à rendre difficile le rôle de chacun des acteurs de l’entreprise. Avant que les dispositifs n’aient eu le temps de produire leurs effets, avant que nous en ayons fait une évaluation, un autre dispositif voit le jour modifiant parfois les nouvelles dispositions mises en place.
Chacune des lois établies est censée donner une place plus importante au dialogue social en entreprise permettant à celle-ci une meilleure adaptation à sa situation concrète.
Si nous partageons cet objectif, nous sommes également convaincus qu’il ne sera pleinement atteint qu’à la condition que conjointement, l’entreprise devienne le lieu d’un dialogue social de qualité, riche, ouvert, équilibré, loyal et sincère.
Cette nouvelle responsabilité des militants, des élus d’entreprise doit également s’accompagner de moyens leur permettant de mener à bien ce dialogue social.
A ces conditions indispensables, le dialogue social sera synonyme de performance accrue pour l’entreprise et de qualité du travail améliorée et de sécurisation du parcours professionnel renforcée pour les salariés.
La qualité du dialogue social est de notre responsabilité commune. C’est dans ce contexte et en poursuivant ces objectifs que nous souhaitons prendre un temps pour que dans notre entreprise nous ayons un débat sur ce qu’est et ce que pourrait être le dialogue social.
Ce travail pourrait se dérouler en trois temps : le premier sur le dialogue social tel que nous le pratiquons avec ses forces et ses faiblesses, le second en faisant un bilan de la mise en place des réformes récentes entre ce qui est fait et ce qui reste à faire, et le troisième en débattant du dialogue social de demain tel que nous souhaiterions qu’il soit.
Vous remerciant de votre écoute, merci de bien vouloir nous indiquer sous quel délai et selon quelles modalités vous envisageriez de répondre favorablement à notre demande, signe de votre volonté d’engager un dialogue social de qualité, efficace pour l’entreprise et les salariés.