Alors qu’en 2019, les entreprises du CAC 40 ont versé près de 50 milliards à leurs actionnaires et que l’année 2020 se présentait sous les mêmes auspices, certains grands groupes français ont annoncé qu’ils ne verseraient pas de dividendes à leurs actionnaires. D’autres semblent encore s’interroger. De nombreuse entreprises ont également annoncé préserver l’intégralité de la rémunération de leurs salariés mis en chômage technique au lieu des 70% Minimum. D’autres ont déjà annoncé verser une prime exceptionnelle à leurs salariés contraints de travailler malgré les risques pour leur santé.

Pour la CFDT, l’heure n’est plus à l’hésitation, Les entreprises et notamment les grands groupes doivent pleinement participer à la solidarité nationale. La situation exceptionnelle impose des mesures de solidarité exceptionnelles. Pour faire face à la crise sanitaire sans précédent dont les effets sur l’économie risquent d’être durables, les entreprises bénéficient d’un important soutien des pouvoirs publics (et donc des contribuables). Partout, le travail est bousculé. De nombreux salariés, pour assurer une continuité de service, doivent s’adapter dans des conditions parfois difficiles. Dans ce contexte, il serait incompréhensible qu’IBM ne fassent pas aussi un effort.

La CFDT en appelle à la raison et à la décence. Au-delà de la crise sanitaire, 2020 ne doit pas être, en outre, marquée par la déconnexion des grandes entreprises. La CFDT œuvrera par l’intermédiaire de ses représentants dans les instances représentatives du personnel pour qu’efforts et solidarité soient bien partagés.