A la sortie de 2 journées de la commission de suivi de la GPEC*, les élus de la CFDT IBM constatent l’inertie et le manque d’investissements des différents patrons de BU face aux conséquences de notre stratégie commerciale, au poids de nos processus internes et à notre difficulté à répondre aux attentes des clients en phase d’engagement pour remporter les contrats.

La crise COVID19 a bon dos !

Si l’économie est impactée par la crise Covid, la CFDT observe que la plupart de nos concurrents gagnent des parts de marché sur le « Go to Market » même d’IBM avec des croissances de revenu à 2 chiffres et investissent dans leurs propres technologies ainsi que dans la formation technique et personnelle de leurs salariés.
Pour la CFDT, la baisse conjoncturelle et temporaire d’activité due, en partie à la COVID19 ne justifie pas un plan de suppression d’emplois d’une telle ampleur : -25% du personnel IBM France !

Une formation inadaptée et disparate

Chez IBM France, la Direction ne cesse de nous répéter que sa stratégie est la bonne.
Mais les chiffres officiels de moyenne de nombre de jours de formation par salarié n’arrivent pas à masquer les disparités : une petite part des salariés capte la majorité des formations « efficientes ».
L’inadéquation entre les compétences des salariés et les besoins actuels du business est de plus en plus flagrante !

Obsolescence programmée ?

Les présentations des patrons de BU, les réponses de la Direction ne laissent guère d’espoir pour une grande partie des salariés, désormais qualifiés par la direction d’« obsolètes ».
La CFDT constate également que l’accumulation de badges, psychologiquement rassurante, ne semble pas suffisante pour attester d’un réel savoir-faire et permettre aux salariés d’aborder sereinement leur reconversion vers les métiers d’avenir !!!

Pour la CFDT, il faut :

  • Obtenir des compensations et des moyens de formation plus adaptés à un avenir concret pour ceux qui vont rester,
  • Remplacer une partie des départs par de jeunes embauchés, chez IBM France SAS, immédiatement opérationnels sur les domaines business critiques.

Mais aussi :

  • Favoriser exclusivement les départs volontaires et proscrire tout licenciement,
  • Réduire l’impact dévastateur de ces départs sur le fonctionnement opérationnel d’IBM France,
  • Améliorer effectivement les conditions de travail et la motivation des salariés qui ne partent pas,
  • Corriger les problèmes internes qui affectent le fonctionnement donc l’avenir de l’entreprise, par exemple nos process propres à une entreprise de 30000 salariés alors que l’effectif en diminution année après année sera à moins de 3000 fin 2021.

Il en va de l’intérêt de tous les salariés et de l’avenir d’IBM France.

*GPEC : Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences