La bienveillance imposée, ou «greatwashing» dans la langue de Shakespeare, est en train de submerger nos vies.
Pas une seule communication d’entreprise n’est épargnée par cette nouvelle mode !
Comme si d’un seul coup, les banques étaient devenues bienveillantes, les entrepôts des lieux où il fait bon travailler, les assurances des exemples de bonté, etc, etc. On en mange jusqu’à l’écoeurement !
Qualité de Vie au Travail, team building, locaux high tech, billards et baby-foot, espaces cafés : les entreprises usent et abusent des ces artifices pour vanter leur bienveillance, leur volonté de rendre les salariés heureux au travail.
Dans les faits, nous assistons davantage à un travail de communication et d’affichage marketing qu’à un moyen de mieux prévenir les pathologies de la santé des salariés.
En effet, derrière cette façade, jamais on n’a autant parlé de souffrance au travail : tâches inintéressantes , charge de travail, burn out, pression de plus en plus forte, isolement, absence de considération, sont les mots et les maux qui arrivent à répétition vers les représentants des organisations syndicales.
Les salariés d’IBM ne sont pas épargnés non plus. Les injonctions à la bienveillance deviennent systématiques, on en vient même à nous enjoindre d’étaler sur les réseaux sociaux comment il fait bon travailler à IBM !
Nos dirigeants semblent avoir confondu «bien-paraître »avec «bien-être »!
La CFDT IBM dénonce ce découplage progressif entre réalités internes et affichage externe de la qualité de vie au travail orchestré par notre Direction.
Pour la CFDT IBM, cette nouvelle mode du management bienveillant n’est qu’un nouvel artifice pour éviter de poser sur la table les véritables problèmes du mal-être actuel dans notre entreprise.
La conséquence pernicieuse de ces injonctions au bonheur est que finalement, on laisse reposer sur l’individu les déficits organisationnels de l’entreprise : si tu n’es pas heureux avec tout ce qu’on fait pour toi, c’est de ta faute !
À la CFDT IBM, il nous parait important de construire une intelligence collective qui prend en compte la spécificité de chaque salarié, intégré dans des objectifs commun.
Redonner du sens au travail, écouter les salariés, tenir compte de leur avis, créer un vrai échange avec les organisations syndicales et les institutions représentatives du personnel, savoir reconnaitre l’apport de chacun dans la construction de la réussite collective, sont pour la CFDT IBM des clés du bien-être au travail.
Combiner ces dimensions permettra de cimenter notre intelligence émotionnelle, et donc la bienveillance !