Lors du All Hands UNITY du 24 mars dernier, les deux directions IBM et IBM Interactive se sont félicitées de l’avancement du projet UNITY. La CFDT prend acte de la structure du projet et des moyens humains mis en place pour le mener à bien.
Néanmoins, dans leur discours, il ne s’agit que d’une partie qui concerne le design, la forme et quelques éléments de fond concernant les moyens techniques pour cette bascule.
Un volet très important, si ce n’est le plus important, n’est toujours que dans un état embryonnaire : la négociation d’un accord permettant aux salariés des deux sociétés de fonctionner avec les mêmes avantages et conditions de travail dès le 1er juillet. Sans accord avec les organisations syndicales il y aura un décalage d’avantages sociaux entre les salariés des deux sociétés pendant encore 15 mois.
La direction annonce dans sa communication w3 publisher: « Avant toutes choses, il est important de comprendre que UNITY est un projet qui n’est pour le moment ni confirmé ni validé par la CORP car il doit être négocié avec les partenaires sociaux. »
Contrairement à ce qu’on veut vous faire croire, la négociation avec les partenaires sociaux n’est absolument pas bloquante dans ce projet, c’est IBM qui impose de passer par un accord d’adaptation anticipé alors que le transfert peut se faire sans.
Après plusieurs sollicitations de la CFDT, une seule réunion avec les organisations syndicales a eu lieu le 21 mars (soit 2 mois après l’annonce).
Que s’est-il passé pendant cette réunion ?
Le vide et le néant. Aucun sujet n’a été sérieusement abordé, les deux directions ont focalisé le discours autour de 2 points : une baisse de la cotisation patronale au CSE et l’augmentation du temps de travail pour les salariés IBM SAS.
Nous appelons les deux directions à entrer sérieusement dans une phase de négociations sérieuses et loyales incluant les points suivants :
- L’impact sur le coût de la mutuelle et prévoyance
- La transpositions des classifications (titres, positions , coefficient) au sein de la nouvelle convention
et un comparatif des accords dans les deux entreprises
- La mutualisation des lieux de travail et le rattachement aux sites IBM SAS
- Le temps de travail, les congés imposés en août par IBM SAS
- Les conséquences sociales et les impacts sur les conditions de travail
- Le devenir des administratifs
D’autre part, aucun retour de la direction sur la lettre ouverte de la CFDT aux deux directions, notamment l’impact financier (bénéfice/perte) sur l’opération. La CFDT ne peut pas imaginer qu’il s’agit de simples convictions pour le bien-être des salariés (comme annoncé par le directeur général d’IBM France le 24 mars), la CFDT demande avec force les éléments financiers qui motivent ce projet.