Les 5 compétences humaines non obsolètes à l’ère de l’IA d’après le MIT

Le MIT Management Sloan School a sorti fin 2024 une l’étude intitulée : The EPOCH of AI: Human-Machine Complementarities at Work qui liste les 5 compétences critiques à l’heure de l’IA :

E : L’empathie et l’intelligence émotionnelle
P : La présence, le réseautage, et la connexion humaine
O : L’opinion, le jugement et l’éthique
C : La créativité et l’imagination
H : (Hope) : L’espoir, la vision et le leadership

1 – L’empathie et l’intelligence émotionnelle

Travailler efficacement en équipe. Construire des relations pour atteindre l’objectif, ou être capable de remettre en cause l’objectif. On retrouve la notion de Quotient Émotionnel, par rapport au quotient intellectuel. Alors, c’est parti. Développons notre empathie !

2 – La présence, le réseautage, et la connexion humaine

D’après les chercheurs, la présence physique influence la qualité et la fréquence de l’échange d’idées, gagne la confiance et promeut ainsi l’innovation. De plus, les équipes qui ont davantage d’opportunités de communication informelle sont plus créatives dans leurs résolutions de problèmes par rapport à ceux qui utilisent uniquement la communication numérique.
Comme on le dit à la CFDT, le télétravail c’est bien, mais c’est bien aussi de se retrouver physiquement régulièrement. 🙂

3 – L’opinion, le jugement et l’éthique

L’IA nous donne des idées, mais nous pouvons ensuite choisir les bonnes. Cela demande de l’esprit critique, un esprit de synthèse, la prise en compte de diverses perspectives. Nous sommes aussi capables d’utiliser la rationalité de pair avec l’intuition, les sentiments instinctifs et les considérations morales dans la prise de décision et la résolution de problèmes.

Puisque l’intelligence artificielle, notamment les chatbots conversationnels, ne possède ni corps ni émotions, leur conception de la morale sera nécessairement différente. De plus, nous sommes capables de comprendre la causalité “à cause de ça, il s’est produit ça” et d’anticiper les conséquences de nos actions. Cela rend notre jugement plus robuste.

4 – La créativité et l’imagination

Grâce à notre capacité d’imagination, nous pouvons voir des choses au-delà de la réalité.

De plus, nous pouvons imaginer des solutions nouvelles alors que la créativité de l’IA se base souvent sur ce qui existe déjà. Les chercheurs du MIT ont découvert que la curiosité était difficile à instiller dans une machine. Or cette compétence couplée à la capacité de se remettre en question, permet de poser des nouvelles questions et d’envisager des problèmes sous un nouvel angle. Typiquement, l’improvisation est une capacité humaine, difficile à réaliser uniquement avec le logique. Enfin, l’humour est difficile pour la machine car il connecte des éléments qui ne sont pas habituellement liés.

5 – L’espoir, la vision et le leadership

Dans cette catégorie, on y classe l’optimisme, l’initiative, le courage, la persévérance et la capacité à développer un objectif et à inspirer les autres vers celui-ci. L’IA, du moins jusqu’à présent, n’a pas la capacité de créer une telle vision.

Conclusion

Comment tirer parti des résultats de cette étude ?

Les formations au savoir-être restent rares dans notre entreprise, par souci d’économie et parce qu’il faut ‘accélerer’ !
Nous répondons, avec cette étude du MIT : « Festina lente ! » (Hâte-toi lentement), à te développer sur le long terme.

Si l’intelligence artificielle peut enrichir notre réflexion en apportant des idées et des perspectives nouvelles, c’est notre humanité — faite de jugement, de sens moral, d’intuition et de compréhension des conséquences — qui nous permet de réfléchir avec discernement. 

Le triptyque gagnant à l’heure de l’IA. c’est réclamer des formation de savoir être à ton manager, rejoindre le groupe de réflexion CFDT sur l’IA, être acteur de ton développement personnel.

 

source :

  • Pour aller plus loin – disons tout de suite que c’est ardu – il est possible de jeter un oeil à l’article de recherche qui développe les notions d’avantages distinctifs des humains, de l’augmentation du travail par l’IA, de l’automatisation, avec des analyses numériques sur l’impact des qualités EPOCH.